vendredi 22 mars 2013

Je suis venue te dire que je m'en vais...

Oh pas longtemps...je m'en vais seulement 4 jours et 3 dodos...pourtant, à la veille de mon départ, j'ai l'impression que c'est trop long, trop tôt, que je ne suis pas prête (et elle non plus mais là c'est sûr je transpose!). 
Ce We donc, je pars 4 jours à Paris, pour raisons professionnelles et amicales, pour voir des gens que j'aime et m'initier à un nouveau boulot que j'adore, il ne devrait donc pas y avoir d'ombre au tableau...sauf que je pars seule...mon homme a décrété qu'il ne voulait pas aller à Paris, trop de monde, trop de train, trop froid, trop loin...bref pas envie...cette position de principe qu'il a observé depuis plus d'un mois j'ai pensé que je pourrai l'infléchir, qu'il finirait par céder et qu'on partirait tous les 3...sauf que non, et me voilà donc en train de préparer une valise pour moi seule.
C'est toujours dans ces moments d'incertitude, de dépit, d'inquiétude que les pires scénarios se mettent dans votre tête et vous réveille la nuit. 

Je ne la laisse pas à un inconnu ou à un irresponsable, je la laisse à son père...mais je sais que même s'il fait ce qu'il faut avec elle, il ne fait pas comme moi (et ça pour moi en bonne exigeante que je suis c'est relativement insupportable), il n'est pas aussi attentif...il ne l'entend pas tousser la nuit (en tout cas quand je suis là), il ne pense pas toujours à lui nettoyer les fesses après avoir changé une couche, il ne la voit pas parfois mettre des choses dans sa bouche, il lui fait confiance quand elle grimpe au toboggan et ne la surveille pas de près, bref il n'est pas moi ! 
Au fond de moi je sais que c'est tant mieux, que c'est nécessaire qu'elle soit entourée de gens différents, que cette séparation nous fera du bien à toutes les deux...et blablabla et blablabla...
Mais F*** je me fous de la norme, qu'elle ait deux ans et qu'il soit temps que je coupe le cordon, tout ce que je sais c'est que ça me fait un mal de chien de la laisser et de ne pas la voir pendant 4 jours...c'est comme ça et je n'y peux rien. Je reviendrai peut-être mardi en me disant que j'ai exagéré (comme souvent) mais là pour le moment je n'y arrive pas...

Dans ce moment de trouble, j'ai un petit sourire et une petite pensée compatissante pour celles qui ont vécu ce que je ne connais pas encore et que je vivrai sûrement très mal : le 1er départ en colo, la 1ère sortie scolaire...bref tous ces moments où on se doit de faire confiance à un tiers, aussi proche soit-il, pour prendre soin de nos enfants...les laisser voler (un peu) de leurs propres ailes...
Pour le moment pour moi c'est plutôt ça !
PS  : je vous ai dit que mon mec n'avait pas de portable et que donc je ne pourrais même pas le joindre comme je veux?!

vendredi 8 mars 2013

ô toi ma douleur...

Le tourment me semble aujourd'hui le pire vice de l'humanité. Alors que le printemps semble prêt à éclore et appelle à profiter de cette nouvelle aurore, il est tapi dans l'ombre de mon coeur et torture quotidiennement mon âme. La moindre douleur physique résonne dans mon esprit et accentue le mal.
Mais le tourment ne vient jamais seul puisqu'il appelle avec lui sa meilleure amie, la peur. La peur qui fait fondre la volonté et flétrir les coeurs. A eux deux, ils ne laissent qu'un goût de cendre.
Le tourment est un vice dont j'ai beaucoup de mal à me débarrasser...

mercredi 20 février 2013

Arrêter(z) les questions !!!

Un jour, mon psy m'a donnée un exercice à faire (hé oui chez mon psy, on fait des exercices). Il m'a demandée de réfléchir à une phrase : les réponses alimentent les questions. Il m'a fallu quelque temps pour comprendre, appréhender même ce concept. C'est d'ailleurs comme souvent sous ma douche, que la lumière est venue (oui je sais pas pourquoi, s'il y a un rapport avec un nettoyage spirituel...). Bref, il faut arrêter de se poser des questions qui ne font qu'en amener d'autres. Une espèce de tonneau des Danaïdes de l'esprit.
Je sais cela semble plus facile à dire qu'à faire mais c'est la reine (bon allez la princesse...) de la prise de tête qui vous en parle ! Pourquoi la vie est injuste ? Pourquoi à chaque fois que j'ai l'impression de sortir la tête de l'eau, une nouvelle m... me tombe dessus ? Pourquoi ai-je l'impression que le sort s'acharne contre moi ou ceux que j'aime ? Tant de questions inutiles et nocives, juste bonnes à pourrir notre quotidien qui finalement s'écoule assez vite (bordel, demain on a 40 ans ! Bon ok pas demain mais ça va vite venir). Donc arrêtons les questions et vivons !

mardi 19 février 2013

Pourquoi ?



Quand elle m’a téléphoné et que sa voix s’est cassée quand elle a commencé à parler, je n’ai pas eu envie de rire et j’ai compris qu’il y avait un vrai problème…

Quand elle est venue passer le week-end à la maison et que je l’ai vue sur le quai de la gare et serrée dans mes bras, j’ai eu peur de ses os si saillants, elle avait l’air si fragile, presque transparente

Quand elle m’a dit que c’était une mauvaise passe, qu’elle avait un peu « déconné » mais que ça n’était rien j’ai eu envie de la croire mais mon détecteur de grande sœur s'est mis en route

Quand je suis entrée dans la salle de bain et que j’ai senti l’odeur âcre et désagréable du vomi j’ai compris que c’était plus grave que ce qu’elle voulait bien me dire

Quand j’ai voulu lui en parler, elle a crié, pleuré et juré que je délirais…puis elle a finit par admettre qu’elle avait un problème…mais elle a aussi dit qu’elle allait s’en sortir et j’ai eu la faiblesse de la croire

Quand on a passé la semaine ensemble j’ai passé chaque seconde à m’inquiéter pour elle et chaque minute à espérer que ça ne soit pas si grave, à avoir exagéré le problème et à savoir pourtant au fond de moi que c’était pire

Quand on a été à table et à chaque fois que je la voyais enfourner ces quantités incroyables de nourriture, je savais bien que ça n’était pas normal et je n’ai rien trouvé à lui dire et surtout je n’ai pas cherché à savoir ce qu’elle faisait après…je lui avais promis que je lui ferai confiance…

Quand il a pris soin de moi toute la semaine pendant que je prenais soin d'elle j'ai eu une confirmation de plus que j'avais de la chance de l'avoir 

Quand une amie de la famille m’a téléphoné pour me dire qu’il fallait agir vite, qu’il ne fallait pas laisser le problème s’installer, qu’il y avait peut-être urgence, j’ai été terrifiée, j’ai eu envie de partir en courant mais je suis restée

Quand cette même amie m’a dit de me protéger, que ça n’était « que » ma sœur, j’ai su qu’elle avait à la fois tort et raison

Quand elle me dit qu'elle est consciente du problème, j'ai envie de la croire, quand elle me dit qu'elle va y arriver seule, je n'y crois pas, quand elle me dit qu'il faut lui laisser un peu de temps j'ai peur qu'elle n'en n'ai pas vraiment

Je sais qu’elle nous ment, je sais qu’elle nous manipule, je sais qu’elle souffre et je sais que je ne sais rien…rien de ce qui pourrait la soulager, ni comment je pourrais l’aider, mais je vais continuer à chercher...
 

mercredi 23 janvier 2013

Bienvenue chez les Tamalou !

Dîner samedi soir chez des copains. Alors oui cela fait déjà un sacré bon nombre d'années que nous avons droit aux conversations "femme enceinte" évoluant en "couches party" (ces deux premières étant particulièrement trashes), "mon premier rentre à la maternelle", "au CP", etc. Des conversations qui ne manquent pas toujours d'intérêt (elles ont le mérite, à vous pauvre hère sans enfant, d'apprendre quelque truc au cas où un jour vous vous reproduisiez). Mais des conversations qui ont tendance au leitmotiv et à me donner envie d'aller parler mécanique et boire du whisky avec les mecs au salon (filez-moi une clope !!!). Bon ok je ne me rends pas compte de cet incroyable bouleversement qu'est d'avoir un enfant mais des fois j'aimerai que l'on refasse encore le monde et qu'à défaut de parler de procréation, on parle de celle assistée que l'on interdit aux homosexuelles.
Bref, cela fait donc un certain nombre d'années que nous sommes rentrés dans ce cycle infernal. Le signe d'une certaine maturité ? Je n'avais pas encore répondu à cette question, qu'une nouvelle étape était passée ou bienvenue dans le monde des Tamalou ! Bon ok, la tradition a parfois du bon et se souhaiter une bonne année ("et surtout la santé, hein ?!!") ne mange pas de pain. Mais une fois le sujet santé justement abordé, on a droit à tous les bobos (malheureusement parfois sérieux) des uns et des autres. Dieu que c'est déprimant ! La secte des Tamalou a frappé les trentenaires et je ne peux plus engueuler ma mère de parler comme une vieille ("mais tu sais ce qui est arrivé à monsieur machin ?"). Les Tamalou occupent nos soirées. Le pire étant qu'avec ma légère hypocondrie, je ne peux m'empêcher en rentrant chez moi d'y repenser et de guetter le moindre symptôme !
Maintenant je m'interroge sur la prochaine étape...

samedi 12 janvier 2013

Mon corps ce H(z)éro(s)...(épisode 1)


Si j'avais eu plus de temps il y a un mois et demi en arrière je vous aurais écris un bel article pour vous dire à quel point je kiffais mon corps...un article tout en maturité...genre oui j'ai quelques kilos en trop pas forcément bien placés, mais on s'en fout, je suis bien dans mes pompes, je m'assume comme ça (enfin) et je sens que je peux plaire malgré mes imperfections...
Bref il y a deux mois je n'étais qu'amour pour ma personne et je me regardais avec une bienveillance nouvelle et fort agréable ! 

Mais ça c'était avant les fêtes de Noël, où nous avons au bas mot fêter Noël 4 fois (vive les familles recomposées) avec force grands crus et gras à tous les étages (surtout à l’étage cuisse ici !). Je suis donc rentrée de vacances avec 1,5 kg de plus en une petite dizaine de jours. Si on ajoute à cela les 3 kg de grossesse non perdus, on frôle la situation de crise !
Je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas grosse, cela serait malhonnête de dire le contraire...mais avec ces kilos nouveaux je ne suis pas celle que je voudrais être. J'ai l'impression de sentir le gras dans mes joues, mes cuisses et mes fesses et je n'aime pas cette sensation. J’ai trié les photos de noël et quand je me regarde j’ai l’impression d’être enceinte, tellement je « fais plaisir à voir » (dixit ma grand-mère !). 

En même temps si j’intellectualise la chose je me dis que je ne peux pas être si différente avec un 1,5 kg de plus ou de moins… Je sais pourtant que lorsque mon regard est moins bienveillant sur moi-même, comme un effet miroir celui de mon homme l’est moins aussi…je sens bien qu’il voit un peu plus les capitons quand moi aussi j’y pense et si je fuis son regard c’est comme s’il se faisait plus insistant.
Je me souviens d’ailleurs d’une période de ma vie d’étudiante où j’avais passé quelques mois aux Etats-Unis (où comme par miracle tout le monde me trouvait ultra bien gaulée !) et j’étais revenue en ayant pris 6 kg  (en 3 mois!). A la rentrée qui avait suivie je n’ai jamais eu autant de succès auprès des mecs que cette année là ! Alors certes je n’étais pas farouche mais surtout je me sentais libre, heureuse, insouciante et j’assumais celle que j’étais alors, ce qui n’est pas toujours le cas aujourd’hui où telle une adolescente j'ai parfois tendance à me planquer.

En cette période de bonnes résolutions, j’ai été tentée de me lancer dans un régime et puis j’ai renoncé pour le moment, j’aime trop manger ! J’ai juste décidé d’essayer de faire (plus) attention à mon alimentation et de ne pas boire (trop) de vin en semaine. Si je me tiens à ça et à un peu d’exercice physique (la blague) les choses devraient déjà s’arranger un peu…

Il y a cependant un paramètre qui me donne à réfléchir c’est quand je pense à une possible 2ème grossesse. Ça y est, j’ai digéré l’échec de juin et j’ai envie de retenter ma chance avec
les embryons congelés qui restent ; mais il est évident que je refuse d’entamer une 2ème grossesse avec 5 kg de trop…donc y a plus qu’à ! 


Le problème c'est qu'entre les deux mon cœur ne balance pas (du tout)



samedi 17 novembre 2012

Je vais bien ne t'en fais pas...



Récemment j’ai eu la visite d’une vieille amie, une compagne bien connue et qui survient souvent quand on ne l’attend pas. Elle est arrivée à un moment où elle n’aurait pas dû venir, où elle n’avait aucune raison d’être là, à un moment où ma vie va plutôt bien sur tous les plans, où je ne suis finalement pas si loin de là où je voudrais être.  

Et pourtant quand elle a passé la porte, elle m’a fait le même effet que d’habitude, l’effet d’un seau d’eau froide à la figure…mon sang se glace quand elle approche, quand je la sens mon cœur s’accélère, je pressens le moment où tout va basculer, je la sens physiquement…et tout à coup elle est là sur moi…l’Angoisse…avec un grand A ! Elle me coupe le souffle, me vrille le cerveau, s’empare de moi, me rend autre, me fait mal. C’est un vrai poison.

J’ai appris à vivre avec elle, je lui ai fais une place dans mon quotidien, mais je sais qu’elle est là tapie dans l’ombre, elle se tient bien, le plus souvent, mais parfois elle est plus forte que moi et j’ai le sentiment d’être terrassée. C’est quand ce sentiment dure que je me sens parfois dépassée, quand je n’arrive plus à vivre avec mes angoisses, quand elles deviennent aussi invivables pour les autres c’est là que je me dis que j’ai besoin d’aide…

Je n’ai pas vraiment eu le retour que j’attendais de mes amies sur ce coup là (pas grave, chacun ces problèmes et puis mes petits soucis liés à mes angoisses depuis le temps ça doit commencer à bien faire) et j’ai donc pris la décision de « céder mon cerveau à la science »….
Comme je suis d’un naturel plutôt pragmatique je me suis dis que si je devais déballer ma vie à un psy autant qu’il soit proche de chez moi pour limiter les contraintes j’ai donc passé deux coups de fil et pris un RDV avec le 1er disponible et pas trop loin. Le contact téléphonique était plutôt sympa j’ai donc foncé vers cette potentielle sauveuse de ma santé mentale à qui j’avais bien l’intention de déverser l’intégralité de mes angoisses. 

Le jour J je me suis donc retrouvée chez une dame, médecin (pas folle la guêpe hein je veux bien raconter ma vie mais ça me rassure d’être chez un toubib !), qui recevait chez elle dans un environnement plutôt rassurant si on omet l’odeur de chiens et de chats qui empestait la maison et la pièce où elle recevait… Le premier RDV était certes un peu étonnant, une psy assez présente dans la discussion et surtout assez tranchée dans ses opinions, qui m’a tutoyée direct et pensait en 30 minutes avoir cerné où était le nœud du problème…ça m’a laissé une drôle d’impression mais j’avais le sentiment d’avoir déposé chez elle quelques valises et j’ai donc décidé de retenter ma chance 15 jours plus tard histoire de voir si la balance penchait positivement ou pas en sa faveur…

Disons que je n’ai pas été déçue du 2ème voyage auquel j’ai participé cette semaine ! J’arrive elle me claque la bise, me demande comme je vais et ensuite (et je jure que je n’exagère pas) elle a parlé pendant 30 minutes de sa vie, de ses enfants, pourquoi elle avait choisi de faire médecine… j’ai oscillé pendant tout le temps de la séance entre l’envie de lui hurler dessus et de me barrer et l’envie d’éclater de rire. Au lieu de cela, je suis restée zen, j’ai attendu que ça passe en pensant que ça me ferait au moins une histoire marrante à raconter. La goutte d’eau qui a fait débordé le vase c’est quand après lui avoir fait mon règlement par chèque elle m’a réclamé 10 euros en liquide pour les deux précédentes séances en arguant que c’était ses dépassements d’honoraires ! Là où je m’en veux vraiment c’est quand elle m’a dit qu’on pouvait se revoir dans 15 jours je n’ai pas eu le courage de lui dire non et j’ai inventé un pipo en disant que je rappellerai…je regrette vraiment de ne pas lui avoir dit ses 4 vérités…
Je ne sais pas si c’est le fait d’avoir trouvé une psy plus folle que moi ou si l’air de rien elle était incroyablement douée, mais finalement je me sens mieux et je crois que je vais m’en tenir à balancer quelques états d’âme sur ce blog pour le moment…

Moralité si tu cherches un psy, demande conseil autour de toi, c'est pas tant la honte que ça et évite bien des désagréments! 
Et sinon je vais bien ne t’en fais pas (pourvu que ça dure!).